Alors que le sommeil n’était jusqu’à présent utile que pour « récupérer », il a en réalité des vertus bien plus importantes ! Car le sommeil pourrait être un moyen de prévenir des pathologies cardiaques, et notamment l’athérosclérose. Alors, avant de vous endormir, lisez cet article pour en savoir plus !
Un sommeil de courte de durée associé à des risques accrus d’athérosclérose
Les résultats d’une étude sur le lien entre athérosclérose et sommeil montrent que :
– Un sommeil de très courte durée, c’est-à-dire un sommeil de moins de 6 heures, est associée à un risque de 27% de développer de l’athérosclérose, en comparaison à des sujets qui dorment plus. Et inversement, les personnes qui dorment plus présentent peu de territoires coronaires affectés par l’athérosclérose.
– Outre la durée du sommeil, un autre facteur a un impact sur le risque de maladies cardiaques : la qualité du sommeil. Si votre sommeil est agité, si vous vous tournez souvent ou si vous avez de petits réveils nocturnes, cela augmente le risque de développer de l’athérosclérose de 34 %.
C’est ce qu’a démontré une équipe hispano-américaine. Celle-ci a étudié ce lien entre sommeil et athérosclérose sur environ 4 000 volontaires, dont les deux tiers étaient des hommes. L’équipe s’est assurée que les personnes ne présentaient pas de problèmes cardiaques avant l’étude. Elle a suivi, sur 7 nuits, les volontaires de cette étude, en mesurant avec un instrument adapté leur temps de sommeil ainsi qu’en mesurant les réveils nocturnes, le type de sommeil, etc…
Tout savoir sur l’athérosclérose et 10 astuces pour en limiter les risques
Mais attention : j’en vois certains qui se disent « chouette, il faut donc dormir beaucoup pour se protéger d’un risque cardiaque » ! En réalité, la conclusion n’est pas forcément de dormir plus de 8 heures. L’équipe n’a en effet pas pu dégager de conclusion quant à l’impact de nuits très longues sur les maladies cardiaques, du fait d’un nombre très limité de volontaires qui dormaient plus de 8 heures. En revanche, il est fort probable que les gros dormeurs présentent également un risque cardiaque plus élevé, particulièrement chez la femme. La moyenne idéale de sommeil se trouverait entre 7 et 8 heures.
Le sommeil impliqué dans d’autres types de pathologies
La bibliographie s’étoffe sur ce sujet : le sommeil ne sert pas qu’à récupérer, et n’est pas associé seulement à un état de fatigue. Car un mauvais sommeil serait associé à des risques de développer certaines pathologies :
– Le diabète,
– Le surpoids,
– L’obésité,
– La dépression,
– Certains cancers.
Une bonne nuit de sommeil est composée en moyenne de 3 à 5 nuit de cycles de 90 minutes. Le rythme de sommeil n’est pas figé. Il varie :
– Au cours d’une nuit, avec une alternance de sommeil lent profond et sommeil paradoxal.
– Au cours de la vie : le sommeil lent est plus profond lors de la croissance, jusqu’à 20 ans environ. Avec le vieillissement, le sommeil lent profond fait place à un sommeil plus léger, ce qui explique que les adultes sont plus sujets aux troubles du sommeil.
– En fonction de l’individu : d’une personne à l’autre, la qualité du sommeil ainsi que sa quantité ne seront pas du tout comparables. Le mode de vie, l’hygiène de vie jouent sur la qualité du sommeil. La génétique intervient également, mais plus pour différencier le lève-tôt du couche-tard. Ou bien pour différencier le petit dormeur du gros dormeur.
En France, 1 personne sur 3 souffre de troubles du sommeil. Alors, l’important est de se mettre dans de bonnes conditions pour bien s’endormir. Respirez, évitez les écrans, lisez un bon livre bien assommant, pas de caféine : ce sont quelques conseils de base pour optimiser votre endormissement. Si vraiment vous souffrez de troubles du sommeil, parlez-en à votre médecin. Alors à vos oreillers, prêt ? Dormez !
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Sources
– American College Of Cardiology,
– Journal of the American College of Cardiology.
– Inserm.